À propos de cette pièce

Déclaration de l'artiste
Chaque sculpture pour le laboratoire de police scientifique est une combinaison délibérée de deux formes, car j'ai rapidement réalisé que le travail quotidien du laboratoire consiste à comparer un élément de preuve à un autre. Cela est vrai à l'échelle humaine, comme une empreinte digitale, mais aussi à l'échelle la plus fine, lorsque des archives numériques sont consultées pour trouver une correspondance avec l'ADN. Le mot "Bullet" dans l'atrium central fait référence à la balistique - la marque d'un percuteur ou la vibration d'un canon et de sa balle. J'ai pensé que l'enregistrement du mouvement et de la friction dans les matériaux et les images que j'ai vus dans le laboratoire de balistique est similaire à la sculpture, où le matériau est transformé et où un nouvel état de la matière est observé. Comme la sculpture, ces observations peuvent être très viscérales et très intuitives. La réduction des preuves s'étend maintenant à la substance même du matériel génétique. "Suspect", dans l'atrium nord, est composé de deux brins inversés de matériau en spirale, qui impliquent un mouvement infini dont le processus s'achève, du point de vue du laboratoire de police scientifique, lorsque les deux brins sont mis en correspondance dans l'immense base de données informatisée du laboratoire, comme cela m'a été démontré lors de ma visite. 

Répondre au travail qui se déroule au sein du Labo, c'est aussi utiliser la sculpture pour répondre à l'architecture elle-même. Les bâtiments sont conçus de manière à ce que la circulation autour d'un atrium nord visible de la rue et d'un atrium central à l'intérieur du bâtiment garantisse que tout le monde voit tout le monde qui travaille dans le bâtiment. Il m'a semblé évident que ces atriums offraient un impact maximal à la sculpture dans le cadre de la nature collaborative de la police scientifique. Les atriums présentaient également l'avantage de l'échelle, permettant à la sculpture de traverser le bâtiment sur plus de 38 pieds dans le cas de l'atrium nord. Plus important encore, ces espaces ont permis à la sculpture d'interagir avec la lumière, qu'elle soit naturelle ou LED. Des lampes LED à faible consommation d'énergie sont placées dans tout l'atrium pour éclairer les sculptures de jour comme de nuit. Pendant les périodes d'ombre dans les atriums ou au crépuscule, la lumière du soleil influence la lumière des LED, produisant une lueur subtile sur les sculptures à chaque changement de teinte.